Capable.

C'est dingue comme il est facile pour moi de regarder en arrière et penser à tout ce que j'ai traversé, les décisions (bonnes ou mauvaises) que j'ai prises et qui m'ont menée où je suis aujourd'hui. Je me suis retrouvée au pied du mur et j'ai dû trouver des moyens de le franchir, seule. Je me suis retrouvée les pieds dans les airs, devant des paysages somptueux, avec mes meilleurs amis. Et toutes ces choses, les meilleures comme les pires, m'ont fait grandir. C'est une chose de le constater, c'en est une autre d'en parler. D'en parler réellement. Enfin, pour vous, je dirais plutôt "de l'écrire".

Surement parce que les épreuves qui nous font le plus évoluer sont les plus douloureuses et que comme l'a dit Grand Corps Malade, se rappeler c'est subir. Raconter un souvenir douloureux et avoir les larmes aux yeux c'est le revivre en partie. Mais pourtant pour moi mettre les choses sur le papier est un des meilleurs moyens de surmonter, de pardonner, d'oublier et de tourner la page (comment tourner une page, si la page n'a pas été écrite, hein?). Alors même si c'est difficile, je dois essayer.

Pour bien faire les choses, je devrais remonter à la période la plus difficile de ma vie puisque c'est cette dernière qui m'a appris, bien malgré moi, que l'on pouvait tout surmonter dans la vie. Il faut accepter, gérer, digérer, essayer d'oublier ou du moins mettre de côté. Tous les moyens sont bons et le temps fait le reste. Mais ce que je ne savais pas à cette époque là, c'est que l'on pouvait surmonter bien plus que ce que la vie nous envoie dans les pattes. Et que c'est là que se trouve tout l'intérêt.
Pourquoi rester là à attendre que les choses se gâtent et devoir encore une fois chercher à s'en tirer par tous les moyens ? Quitte à en chier tout le long, autant choisir ses batailles. Et ça, je l'ai compris bien plus tard.

Juillet 2014, après des années interminables à me sentir mal, me comparer aux copines, me détester, m'enfoncer, me renfermer, être critiquée, moquée, même par des personnes que j'ai considéré comme des amis, être déçue et ne pas trouver la force en moi d'aller de l'avant parce que je pensais ne pas en valoir la peine ; je décide de me mettre un coup de pied au cul.
"J'arrête de m'apitoyer sur mon sort et je prends enfin soin de moi"
Ce chapitre de ma vie a été d'une importance capitale mais je l'ai relaté en long en large et en travers sur ce blog, alors on va faire une petite ellipse, m'kay?

Rentrée 2015, triple coup de boule dans la gueule. A partir de là, j'ai perdu tous mes repères, j'ai dégringolé au fond d'un canyon et je n'avais plus rien pour remonter. Je dis plus rien, mais ce n'est pas vrai. J'avais, dans un premier temps, un trésor des plus précieux : mes proches. Et c'est dans ces moments là que l'on se rend compte, plus que jamais, de l'importance de prendre soin de ses amitiés, de toujours valoriser les gens qui, à leur tour, seront là pour vous quand vous n'aurez plus qu'eux.
Après un temps, j'ai été secouée par une envie, légère au début, de me remettre sur pieds.
Cette envie est restée là, sans trop se faire remarquer, dans les moments où je n'avais plus vraiment envie de rien. Et puis un jour, elle a repris le dessus. J'ai donc décidé de me relever. Ça a duré 2 jours.

Bien sur, je me suis vautrée, trop triste, trop faible, pas encore prête.. Toujours est-il qu'à partir de ce jour, malgré tous les échecs, toutes les chutes, tous les obstacles, toutes les déceptions et les blessures, elle ne m'a jamais quittée. J'ai essayé, réessayé, encore et encore. Parfois longtemps, parfois moins. Parfois efficacement, parfois moins... C'est incroyable de constater combien ces moments sont importants. Le nez dedans, on ne voit que l'échec, on perd un peu espoir... Mais avec du recul, c'est grand putain !

Je me suis retrouvée dans une situation difficile suite à plusieurs décisions que j'ai pu prendre, et j'en ai assumé les conséquences. Je les assume toujours. Et puis la vie a décidé de mettre son grain de sel (bon, là, c'était carrément la salière) et de m'en rajouter une bonne couche. J'ai eu l'impression de me noyer, j'ai baissé les bras, mais je n'ai JAMAIS abandonné.

J'ai le sentiment que ce trait de caractère, je le dois un peu à mon éducation, un peu à la vie, et beaucoup à cette fameuse période de ma vie dont je parlais plus tôt.. Mais ça fera certainement l'objet d'un autre article plus détaillé.

Je n'écris pas tout ça pour me faire plaindre ou féliciter, pas non plus pour être jugée à vrai dire.
Je l'écris parce qu'il y a peut-être des gens qui ne savent pas combien il est important de se battre pour ce qu'on veut, même quand on perd un peu de vue nos objectifs en chemin. Ou bien des gens qui le savent, mais qui ont besoin d'un petit rafraichissement de mémoire. Ou bien des gens qui me connaissent de près ou de loin  et qui ont du temps à perdre (bonne lecture !)...
Je l'écris aussi et surtout pour moi.

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