BBG - A mi-parcours

Cette semaine, je termine ma septième semaine de BBG, et avec ça  je marque bientôt sept mois et demi dans ma nouvelle vie. Alors je me suis dit que je pouvais faire une petite mise-à-jour à mi-parcours.

Les six premiers mois après avoir pris ma décision ont été longs et intenses mais je n'ai pas lâché le morceau, alors il n'était pas question de m'arrêter en si bon chemin. J'ai donc attaqué le BBG en janvier dernier (le 5 janvier, avec The Kayla Movement). Sept semaines plus tard, je suis toujours là, mais mon état d'esprit (et mon corps) a bien changé ! Et comme ça fait du bien.

J'ai découvert de nouvelles façons de prendre soin de moi et de ma santé, mais j'ai surtout découvert une manière de penser qui me change la vie. J'ai toujours été plus ou moins du genre à faire des blagues sur tout (oui, oui, tout...), à être la petite (grosse) rigolote de mes groupes de copains/copines.

Mais comme tout bon clown qui se respecte, je cachais (très mal) un immense malêtre. Le problème c'est que les blagues sont un très mauvais camouflage et les gens autour de moi ont toujours été capables de sentir ça chez moi... et d'en jouer. A l'école, j'étais "Mégane la grosse voiture", au collège j'étais pas celle avec qui tu veux sortir, celle que les plus gentilles prenaient en pitié et dont les plus mauvaises se moquaient. A tel point qu'en arrivant au lycée, je me suis barricadée derrière mes cheveux noirs, ma musique (de merde) et mes gros pulls. J'ai eu a chance de me faire des amies mais je sais bien avec le recul que mon comportement ne m'a pas aidée. Bien sur, j'aurais dû changer les choses, j'aurais dû me reprendre en mains, j'aurais dû... Mais dans un environnement pareil même mes tentatives de reprise en mains se sont transformées en troubles du comportement alimentaire.

Bref, un lourd passé avec son lot de problèmes comme on en a tous eu.

Toutes ces années, ces réflexions, cette souffrance, ça m'a pas aidée à voir le bon côté des choses et pour faire court, j'ai fini par penser que je serais toujours "cette fille là". Celle qui fait rire, celle qu'on ne prend pas vraiment au sérieux, celle qui a de belles copines mais qui ne sera jamais belle. (Ouais bon bah des pensées de lycéenne HEIN CA VA OK?!)

En décidant de faire changer les choses, je ne pensais absolument pas que tout ça me mènerait aussi loin, mais alors y a pas de souci, je prends ! La prise de conscience majeure que je voulais partager avec vous aujourd'hui est celle-ci ; elle se résume assez bien en une phrase :

"I don't workout because I hate my body, I workout because I love it."

C'est bête, ce genre de phrase me semblait tellement stupide, dépourvue de sens. Mais plus maintenant. Ces dernières semaines, j'ai appris à développer un état d'esprit et une manière de penser qui est le contraire de tout ce que j'avais en tête pendant toutes ces années. Je voyais mon corps comme cette espèce de masse difforme qui m'empêchait de vivre comme je l'entendais et d'être heureuse. Je le voyais comme une punition. Puis j'ai réalisé que tout ça n'était qu'une manière pour moi de me cacher derrière toutes mes faiblesses, derrière toutes ces conneries que j'avais préféré ne pas affronter. Mon corps, bien loin d'être la source de mes problèmes, en était la victime.

Je vois maintenant mon corps comme un cocon, un refuge que j'ai maltraité et puni pendant toutes ces années pour MES conneries, et dont je dois maintenant prendre soin. Mission : réparer mon corps et mon esprit. Et arrêter les conneries.

Il est important de comprendre le plus tôt possible dans sa vie que la plupart des barrières qui se dressent devant nous sont bien souvent les nôtres. Il est temps de comprendre qu'on peut être n'importe quoi, n'importe qui, pourvu qu'on s'en sache capable. Je ne suis pas "cette fille là", je ne serai plus jamais "cette fille là", je suis juste moi. Et j'ai hâte de voir jusqu'où je suis capable d'aller !

Et comme vous avez été sages, je partage un petit avant / pendant de mon année de remise en forme :

A gauche : début de l'été 2014

A droite : 20 février 2015