Change II.

Depuis l’adolescence, j'ai toujours eu énormément de mal à m'accepter. J'ai toujours détesté mon corps (bien qu'en y repensant, il était correct) parce que le regard des autres, leur jugement, m'y a toujours poussé. Pour des enfants, ce n'était que des mots, mais pour moi, c'était une baffe dans la gueule. Chaque fois qu'on m'a appelée "la grosse", chaque fois qu'on me regardait comme une personne différente, j'ai fini par penser qu'ils avaient raison.
J'ai traversé de nombreuses épreuves par rapport à mon poids, par rapport à la nourriture (dont j'ai parlé sur ce blog). J'ai connu des périodes plus sombres, d'autres plus faciles, mais jamais je n'ai pensé que j'étais normale, que le problème ne venait pas de moi mais du regard des autres, de leurs insultes, de leur méchanceté.
Aujourd'hui tout a changé. J'ai grandi, et j'ai compris qu'il est possible de devenir une personne meilleure. On peut toujours porter un regard critique sur notre vie et se battre avec nos mauvaises habitudes pour changer les choses. N'importe quelle personne qui vous dira qu'elle ne peut pas changer est une personne qui ne veut pas essayer. (Quand on voit que des handicapés moteur pratiquent des sports olympiques, on comprend que tout est une question de force mentale.)

Maintenant, j'ai décidé d'arrêter de me chercher des excuses, de ne plus me voiler la face, et de devenir une personne forte. Je veux profiter de la vie, certes, mais je veux le faire correctement. Je veux pouvoir avancer en ayant les idées claires et en étant sure de moi. Je veux mettre des enfants au monde en sachant que je peux leur apporter un équilibre et ça ne peut passer que par moi qui trouve le mien.

"Rien ne sert de courir ; il faut partir à point" (oui, je cite toujours des grandes citations philosophiques)
Quand je prenais la décision de changer, il me fallait tout tout de suite, je voulais faire un minimum d'efforts pour obtenir un maximum de résultat dans un minimum de temps ; pas étonnant que je lâchais l'affaire au bout de quelques semaines.
Maintenant c'est fini les conneries, je fais les choses proprement.
Il va me falloir du temps et de la patience parce qu'on ne peut pas transformer des années de mauvaises habitudes en deux semaines, ni en deux mois ; il s'agit de changer définitivement ce qui ne va pas pour obtenir des résultats durables et définitifs (à quoi bon tout changer pour deux mois et tout foutre en l'air juste après ?).
Il va me falloir de la motivation et du dévouement. C'est toujours plus facile de faire des choix qui ne sont pas bons pour nous (sinon c'est pas drôle) alors il va falloir que je serre les dents, que je lutte souvent contre moi-même, que je cède parfois mais que j'y retourne toujours. Céder une fois n'est pas grave, tant que la fois suivante on y retourne. Il faut toujours se souvenir de pourquoi on a commencé à changer et ne jamais abandonner.
Il va me falloir également de la modération. Le but n'est pas de quitter un extrême pour tomber dans l'autre. Il faut trouver l'équilibre dans tout. Il faut se concentrer sur des progrès lents et durables. Et il faut travailler pour obtenir ce qu'on veut, mais ne pas en exiger trop de soi-même. Être réaliste dans ses objectifs c'est le meilleur moyen de s'y tenir, et il vaut mieux progresser lentement que pas du tout.

STOP WISHING. START DOING.

Compagnon de voyage : Instagram - @mealthy

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